Baisse de l’euro face au dinar algérien enregistrée le 19 mai 2025, la monnaie unique s’échange à 257 DZD sur le marché parallèle d’Alger, dans un contexte de demande ralentie par la campagne du Hadj et les mesures anti‑fraude.
Le 19 mai 2025, l’euro a poursuivi sa tendance baissière face au dinar algérien sur le marché parallèle, se négociant à 255 DZD à l’achat et 257 DZD à la vente à Square Port Saïd à Alger, principal indicateur informel des devises en Algérie. Cette diminution s’inscrit dans une phase de correction, après un pic proche de 261 DZD début mai et une demande étrangère moins soutenue.
Baisse de l’euro face au dinar algérien et chiffres clés
- Taux du 19 mai 2025 (marché parallèle) :
- Achat : 255 DZD pour 1 €
- Vente : 257 DZD pour 1 €
- Sommet début mai : près de 261 DZD
- Dollar américain : stable à 235 DZD début mai, puis à 234,5 DZD.
- Taux officiel (interbancaire) : 149,31 DZD pour 1 €, soit un écart de plus de 70 DZD avec le marché parallèle.
Ces données montrent une correction progressive, sans effondrement brutal, soulignant un ajustement du marché parallèle face à un surplus temporaire d’offre.
Facteurs influençant la baisse du taux de change
Plusieurs raisons expliquent cette baisse de l’euro face au dinar algérien :
1. Fin de la demande liée au Hadj 2025
La première vague des achats de devises pour la saison du Hadj a eu lieu début mai. Depuis, les pèlerins ont finalisé leurs transactions, créant une offre excédentaire qui tire les cours vers le bas.
2. Renforcement des contrôles anti‑fraude
Les autorités algériennes ont lancé, mi‑mai 2025, des opérations ciblées contre les importateurs recourant à la sous‑facturation ou aux faux déclarations pour détourner des devises. Cette répression freine les mouvements spéculatifs et réduit la demande parallèle de l’euro.
Cotations officielles versus marché parallèle
La baisse de l’euro face au dinar algérien sur le marché parallèle contraste fortement avec la stabilité du taux interbancaire :
| Marché | Taux euro/DZD |
|---|---|
| Marché parallèle | 255 DZD (achat) / 257 DZD (vente) |
| Marché interbancaire | 149,31 DZD |
La différence d’environ 108 DZD par euro reflète :
- Les restrictions d’accès aux devises via les circuits officiels.
- La persistance d’un marché noir pour répondre à la demande non satisfaite.
Cette divergence alimente la spéculation et complique la planification économique pour les entreprises et les particuliers.
Impact sur l’économie locale
La baisse de l’euro face au dinar algérien a des répercussions directes :
- Importations : Les entreprises payant en euros voient leurs coûts diminuer, ce qui peut alléger temporairement les marges mais fragilise les importateurs moins flexibles.
- Pouvoir d’achat : Les consommateurs qui détiennent des euros bénéficient d’un moindre coût à l’achat de biens importés.
- Épargne en devises : Les particuliers et les entreprises hésitent davantage à conserver des euros, craignant une nouvelle chute.
Cas des secteurs clés
- Tourisme et voyages à l’étranger
Le coût des séjours en zone euro baisse, encourageant potentiellement un regain de départs après deux années de restrictions sanitaires. - Énergies et matières premières
Les importateurs de carburant et de produits pétroliers, généralement réglés en devises, affichent un coût moindre, mais subissent toujours l’écart interbancaire élevé.
Perspectives et scénarios futurs
La pérennité de cette baisse de l’euro face au dinar algérien dépendra de :
Mesures réglementaires
- Assouplissement du contrôle des changes : Une ouverture partielle des circuits officiels pourrait réduire l’écart avec le marché parallèle.
- Maintien de la lutte anti‑fraude : Renforcer la répression des pratiques spéculatives limitera la demande irrégulière.
Dynamique de la demande
- Nouvelle saison du Hadj : Un second pic de demande pourrait inverser temporairement la tendance.
- Activité économique : Si les importations repartent à la hausse, la pression sur l’euro augmentera.
Évolutions internationales
- Politiques monétaires de la BCE : Toute modification des taux directeurs de la Banque centrale européenne influencera directement le cours de l’euro.
- Chocs externes : Les crises géopolitiques ou variations des prix du pétrole peuvent provoquer des ajustements rapides.
La suite de la tendance monétaire sera donc un baromètre des réponses institutionnelles et des besoins réels des acteurs économiques.
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